Mémoires vives

Mémoires vives, 2023
Souvenirs écrits des usagers du Centre Social de Parilly (Vénissieux), images générées par l’intelligence artificielle Craiyon, 17 duos de feuilles 21 x 29,7 cm, installation : dimensions variable
Œuvre produite dans le cadre de la résidence du Centre d’art Madeleine Lambert, Vénissieux, avril-mai 2023
Vue de l’installation de fin de résidence Embrasser la dérive (2023)

 

Découvrir le texte de Gunther Ludwig, Embrasser la dérive

 

Pour le projet Mémoires vives, j’ai proposé à un groupe de personnes vivant depuis de nombreuses années à Parilly (quartier de Vénissieux ayant eu des changements urbanistiques et architecturaux majeurs) de faire une description ciblée d’un endroit ayant disparu. La demande et les descriptions sont larges. Elles peuvent toucher un bâtiment détruit, des déviations de voies, un espace dit « vide » emplit par des constructions ou encore le réaménagement d’une place. Ces espaces sont évoqués de manière brumeuse. Le temps altérant la mémoire, le présent effaçant le passé, laissant à tout à chacun la place à l’imaginaire d’exister.
Ici, j’ai choisi d’utiliser une intelligence artificielle afin de générer des images à partir des récits des 17 participants. Chaque texte permet de générer une à trois images distinctes. Les images fabriquées par l’IA sont floues, reflétant une réalité enjolivée, une sorte de fantasme proche de la réalité, dérangeante par bien des aspects.
La mémoire humaine, bien que confuse, reste plus proche de la réalité que les images générées par la machine. Le vivant est essentiel à toute forme de récit du réel.

Lidia Lelong

 

 

© Adagp, Paris

Crédits photographiques : Blaise Adilon